Publié le samedi 06 mars 2010 à 19H02
Les agriculteurs ont semé des phacélies , sorte de petites fleurs bleues qu' ils définissent comme un " engrais vert qui améliore les terres très tassées " . Photo Valérie Farine |
Le collectif " terres fertiles " des Bouches - du - Rhône a réalisé cet après - midi à Tarascon sa première action " sur le terrain " en regroupant une cinquantaine de personnes sur 1 des 31 hectares que la commune entend dédier à l' extension de sa zone artisanale et commerciale . Les agriculteurs du collectif - qui regroupe des membres de la Confédération paysanne , d' Alliance Provence , des Paniers marseillais , de l' Ader , d' Attac , d' Arènes , de l' Etang nouveau , de la Filière paysanne et de l' Equitable salonaise - , y ont semé des phacélies , sorte de petites fleurs bleues qu' ils définissent comme un " engrais vert qui améliore les terres très tassées " .
Pour protester devant ce projet d' extension , en interpellant notamment le Préfet afin qu' il invalide la délibération du Conseil municipal de Tarascon votant la révision du plan d' occupation des sols , c' est à coup de tracteur pour labourer , et de bonnes volontés pour semer , que le collectif s' est mobilisé pour son " Printemps des terres " . Une première , et le collectif n' entend pas en rester là .
C' est notamment les friches agricoles qui l' intéresse : il souhaite inviter les paysans en quête de terres à se faire connaître car il existe une loi contre la sous - exploitation manifeste des terres agricoles . Certains , aux dires du Collectif , laisseraient en friche des zones proches des agglomérations en espérant un passage en zone constructible , et donc une spéculation . En ce qui concerne la terre de Tarascon , si dans deux mois elle devrait être fleurie , une procédure devant le tribunal administratif va être intentée .
Du côté de la municipalité de Tarascon , on déplore cette opération , en particulier car la zone du Roubian est en pleine expansion et que le projet de " village des marques " sur ce terrain notamment devrait être porteur de 350 emplois . Au Collectif qui vante la qualité de cette terre ( un avis de la D.D.E. allant dans ce sens ) , la municipalité rétorque qu' elle n' aurait pas de valeur agronomique avérée .