Deux députés des Bouches-du-Rhône s'opposent sur ce sujet
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La zone de Plan de Campagne est devenue le symbole du débat autour du travail dominical . Photo archives Serge Guéroult |
Quatre députés hostiles à sa démarche parmi lesquels figure Bernard Reynès, son collègue UMP de Châteaurenard, ferraillent dur au sein de la majorité pour avoir gain de cause et obtenir une "évolution du projet". Cette attitude a d'ailleurs incité une partie des députés à multiplier les discussions au plus haut niveau de l'État. Et devant la pression des élus, l'Élysée a été contraint de lâcher un peu de lest.
Une première réunion s'est déroulée mercredi avec Jean-François Copé, chef de file de l'UMP à l'Assemblée nationale ainsi qu'avec Claude Guéant, secrétaire général de l'Élysée. "Nous souhaitons une approche plus réfléchie et pérenne, explique Bernard Reynès, pour ne pas réduire les citoyens au simple rôle de consommateurs dans cette histoire".
Les députés frondeurs estiment avoir déjà obtenu des évolutions positives de la part de l'Élysée et de leur groupe, notamment sur "l'encadrement" social. Mais ils critiquent toujours "l'approche ultra-libérale" de la proposition et la compétition qu'elle induit entre les territoires géographiques concernés.
Pour sa part, Richard Mallié avoue être "surpris" par cette hostilité de certains des siens. "Je suis assez scandalisé par ce type de position, affirme le député. J'ai été missionné par le groupe UMP pour travailler sur ce dossier. Certains voudraient nous faire revenir à la loi de 1906. Et tendraient à nous faire croire que le texte est une généralisation du travail le dimanche, ce qui n'est pas le cas. D'autre part, contrairement à ce que certains veulent faire croire, le travail du dimanche se fera toujours sur la base du volontariat, côté salariés".
Le texte en question doit être soumis à la commission des Affaires sociales et culturelles mercredi. Avant d'être présenté, le lendemain, devant la commission des Affaires économiques. La proposition de loi de Richard Mallié devrait être discutée devant l'Assemblée nationale vers le 15 décembre. "Nous nous réservons la possibilité de déposer des amendements si nous ne sommes pas entendus, prévient Bernard Reynès. Nous avons aujourd'hui la volonté d'aller jusqu'au bout de notre démarche".
Par Philippe Faner ( pfaner@laprovence-presse.fr )
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de Philippe Askenazy sur ce sujet : " Le prix du dimanche " .